Ceucle occitan dau país d'Arle

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Occitan, provençal …

Ainsi, le provençal est l'occitan parlé dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais aussi dans une grande partie du département du Gard, tandis que dans les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes il se rattache à un ensemble nommé vivaro-alpin que l’on parle aussi en Ardèche (voir carte ci-dessous).

occitanie

 
Occitan et provençal ne s’opposent donc en aucune façon. Le linguiste J.-C. Bouvier, ancien professeur à la Faculté des Lettres d’Aix en Provence, a écrit à ce propos :
 
"Bien entendu, aucun linguiste, aucun dialectologue,  connaissant  un  tant   soit   peu   les problèmes des  langues  romanes, ne peut  soutenir un seul instant, sur le plan scientifique, l'existence de deux langues d'oc ! L'analyse linguistique synchronique ou diachronique, l'étude des conditions historiques d'apparition et de développement, l'examen du contexte culturel général, qu'il s'agisse de la culture savante, littéraire, ou de la culture populaire... tout montre que la langue d'oc est une dans sa structure aussi bien que dans son destin. Mais cette unité se réalise, on le sait, à travers la diversité des dialectes et des sous-dialectes, qui constitue l'originalité profonde et la richesse véritable de la langue d'oc. Et le provençal n'est pas autre chose que l'un de ces dialectes: celui qui est parlé en Provence. "
(Espaces du langage, Presses de l’Université de Provence, 2003, p. 13).

Le professeur Gérard Gonfroy, de l'Université de Poitiers, a écrit également :

"Il est évident, pour qui a voyagé en terre d'oc, que l'espace linguistique (...) ne se présente pas de façon homogène : est-il alors légitime de parler d'une langue occitane ? Si la réponse à cette question, d'un strict point de vue linguistique, ne fait pas difficulté (lorsque des dialectes présentent en commun des traits caractéristiques qui les différencient des langues voisines, ils relèvent bien d'une seule et même langue), elle heurte les habitudes mentales que l'institution scolaire française nous a forgées et qui ne nous font pas aisément admettre qu'une langue à l'état naturel - c'est-à-dire sans l'action uniformisatrice qu'entraînent les différentes structures d'un Etat - se trouve morcelée en dialectes. Révélatrice, dans le même ordre d'idées, est l'ignorance que manifeste la grammaire scolaire à l'endroit des variations sociales et régionales du français, alors pourtant qu'elles sont considérables" (La littérature occitane, revue Europe, janvier 1985, p. 8).

 

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