"Bien entendu, aucun linguiste, aucun dialectologue, connaissant un tant soit peu les problèmes des langues romanes, ne peut soutenir un seul instant, sur le plan scientifique, l'existence de deux langues d'oc ! L'analyse linguistique synchronique ou diachronique, l'étude des conditions historiques d'apparition et de développement, l'examen du contexte culturel général, qu'il s'agisse de la culture savante, littéraire, ou de la culture populaire... tout montre que la langue d'oc est une dans sa structure aussi bien que dans son destin. Mais cette unité se réalise, on le sait, à travers la diversité des dialectes et des sous-dialectes, qui constitue l'originalité profonde et la richesse véritable de la langue d'oc. Et le provençal n'est pas autre chose que l'un de ces dialectes: celui qui est parlé en Provence. "
(Espaces du langage, Presses de l’Université de Provence, 2003, p. 13).